La gestion des déchets plastiques agricoles au Québec franchit une nouvelle étape
De nouveaux programmes de collecte et valorisation des plastiques agricoles sont graduellement mis en place, conformément à un règlement adopté par le gouvernement du Québec en 2022. Ces nouveaux programmes visent les catégories suivantes de produits, sur lesquels des écofrais seront graduellement imposés à compter du 1er octobre 2023.
Les producteurs agricoles recyclent déjà certaines de ces matières, notamment les contenants, les bidons et barils, les sacs de semences de pesticides et de fertilisants. D’autres matières, tels les plastiques de fenaison et les tubulures utilisées dans les érablières, ont fait l’objet depuis quelques mois de projets pilotes qui ont été récemment transformés en programmes permanents. Enfin, les sacs de moulée, de mousse de tourbe et de copeaux de bois pourront être récupérés à compter de janvier 2024. La mise en valeur peut prendre plusieurs formes, selon les produits, par exemple le recyclage ou la valorisation énergétique.
Des points de dépôt pour l’ensemble de ces produits sont ou seront bientôt accessibles dans toutes les régions du Québec.
Plastiques agricoles assujettis aux écofrais
Voici les catégories de produits auxquelles vous pourriez voir un écofrais sur la facture. Pour certaines catégories de produits, les manufacturiers ou fournisseurs ont décidé de ne pas inclure d’écofrais sur la facture.
Les écofrais
Conformément au Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises du Québec, les fournisseurs de plastiques agricoles doivent financer les programmes de récupération et valorisation. Dès le 1er octobre, un écofrais sera inclus dans le prix de certains plastiques agricoles Les écofrais financent la mise en place des meilleures pratiques de recyclage et de collecte au Québec par AgriRÉCUP.
Les écofrais sont invisibles conformément aux exigences gouvernementales et varient selon le type de plastique. Il se peut qu’une note soit inscrite à cet effet sur la facture.
FAQ
Les produits assujettis aux écofrais sont-ils VRAIMENT recyclés, ou découvrirons-nous plus tard qu’ils sont acheminés à l’enfouissement ?
Plusieurs des produits sont déjà recyclés de diverses manières ici même au Québec. Entre autres, voici quelques exemples de produits recyclés.
Bidons | Drains agricoles |
Pellicules et bâches pour l’ensilage | Sacs de collecte ou sacs d’ordure |
Tubulures | Tapis pour les voitures |
Lorsqu’aucune autre solution n’est possible, certaines matières peuvent être incinérées à très haute température. Les technologies et les marchés évoluent rapidement. Découvrez ce qu’il advient des matières récupérées.
Certains des plastiques sont très encombrants ! Comment suis-je censé m’organiser ?
Renseignez-vous sur les compacteurs pour la compression de vos plastiques directement à la ferme. Plusieurs modèles sont disponibles. Voir quelques exemples en cliquant sur le lien ici.
Pourquoi les écofrais sont-ils plus élevés sur certains produits que d’autres ?
Certains produits, par exemple les bidons en plastique, sont recyclés depuis des années ; la collecte est bien organisée et il existe un marché fiable pour les produits fabriqués à partir du plastique recyclé. Pour d’autres produits, beaucoup reste encore à faire pour développer des solutions ici au Canada.
Finalement, l’écofrais n’est-il pas tout simplement une taxe déguisée ?
Les écofrais ne sont ni une taxe, ni un dépôt remboursable. Les écofrais afférents à chaque produit visé par le programme sont établis en fonction du coût réel du recyclage des matériaux contenus dans le produit.
Pourquoi demander aux agriculteurs de financer la R&D requise pour la mise au point de nouvelles technologies de mise en valeur ? QUI va faire de l’argent avec cela ? Pourquoi ce ne sont pas eux qui paient pour la R&D ?
Les agriculteurs doivent déjà gérer des quantités importantes de plastiques agricoles, y consacrer du temps, de l’argent, de l’espace sur la ferme, trouver quoi faire avec ces matières autrement que de les abandonner dans un site d’enfouissement ; c’est un véritable casse-tête. La mise au point de technologies et de programmes de recyclage représente la seule approche viable sur le long terme. Une fois que les programmes sont en place et que les marchés sont créés pour les produits issus de la mise en valeur, les matières peuvent retrouver une certaine valeur et les coûts peuvent être ajustés en conséquence.