Vers une économie circulaire grâce aux programmes de recyclage agricole
CONTENU PROVENANT DU : RAPPORT SUR L’AGRICULTURE DE LA PROCHAINE GÉNÉRATION
Globe and Mail – Traduction pour AgriRÉCUP
Selon le rapport d’AgriRÉCUP, un organisme national de gérance de l’environnement, pour produire, l’agriculture canadienne utilise environ 62 000 tonnes de plastique. Comme le fait remarquer Barry Friesen, directeur administratif de l’organisation à but non lucratif, transporter tous ces matériaux exigerait 2 800 camions-remorques. Ce convoi s’étendrait sur plusieurs dizaines de kilomètres.
Selon Barry Friesen, AgriRÉCUP évite que ces plastiques (bidons de pesticides et de fertilisants, ficelles, pellicule d’enrubannage pour balles et ensilage) aboutissent aux sites d’enfouissement. Etobicoke abrite le siège social de l’organisation. Cette dernière compte du personnel dans tout le Canada. AgriRÉCUP a créé et mis en œuvre des programmes à l’échelle nationale. Elle s’efforce d’éliminer les déchets avec le soutien d’un réseau de partenaires de l’industrie.
Notre objectif consiste à gérer les déchets agricoles en plastique de la manière la plus durable possible. À terme, nous voulons passer à une économie circulaire, » d’expliquer Barry Friesen. AgriRÉCUP travaille avec des agriculteurs de tout le pays. S’y ajoutent plus de 80 sociétés membres, dont des fabricants, des distributeurs et des détaillants de produits (protection des cultures, lutte contre les parasites, fertilisants, semences, médicaments pour chevaux et bétail).
Barry Friesen indique que le programme phare de l’organisation a collecté près de 80 % des contenants de pesticides et de fertilisants. En 2021, AgriRÉCUP a recueilli plus de 6,2 millions de bidons. Qui plus est, durant la même période, l’organisation recevait 473 000 kilogrammes de sacs vides (semences, pesticides, fertilisants). AgriRÉCUP collecte également les pesticides périmés et les médicaments (bétail et chevaux) afin de les éliminer en toute sécurité.
En partenariat avec tous les paliers de gouvernements et des groupes industriels, AgriRÉCUP offre ses programmes. Les données compilées et analysées lui permettent de comprendre l’évolution constante de la situation. Ainsi, l’organisation peut concevoir et de mettre en place des projets pilotes afin de satisfaire aux préoccupations et résoudre les problèmes émergents.
Résoudre les problèmes des agriculteurs, reliés aux déchets de plastique, nous enthousiasme. Ce faisant, nous créons des emplois tout en respectant la viabilité écologique dans notre processus. Nous visons toujours l’offre d’un service économiquement abordable.
BARRY FRIESEN Directeur administratif chez AgriRÉCUP
Les taux de réussite élevés des programmes de récupération des déchets d’AgriRÉCUP reposent en grande partie sur la participation volontaire de l’industrie. « C’est là un témoignage de l’appréciation par le secteur agricole de son rôle important au Canada », de dire Barry Friesen. Il se réjouit du regain d’intérêt pour le recyclage et de la poussée vers l’harmonisation des services de recyclage dans tout le pays.
Un engagement à l’échelle nationale permettra de financer la collecte et le recyclage des produits, ainsi que la recherche et le développement d’installations de recyclage plus sophistiquées. Ces éléments favoriseront l’évolution vers une économie circulaire et aboutiront sur une agriculture encore plus durable. Bary Friesen ajoute : « plus vite nous y parviendrons, mieux ce sera. »
Il précise : « Grâce à ces programmes de recyclage, les déchets sont réutilisés et transformés en nouveaux produits. » Par exemple, en Saskatchewan, AgriRÉCUP a mis en place un programme pour les sacs-silos à grains. Réglementé par le gouvernement provincial, il permet de récupérer en moyenne 64 % du plastique agricole industriel. Livré à une usine en Alberta, celle-ci le transforme en granules. À partir de celles-ci, un autre fabricant génère d’autres produits en plastique.
« Les déchets parcourent la boucle complète de la circularité. Cela comporte d’énormes avantages pour l’économie et les marchés nationaux, » précise Barry Friesen.
Présentement, près de 100 % des matériaux sont recyclés au Canada. Barry Friesen entrevoit une augmentation du nombre d’emplois régionaux au rythme de l’évolution des technologies. Les entreprises de transport et les installations de traitement s’installent localement.
« Mieux encore, la planète y gagne. Nous éliminons la production de tonnes de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à créer un environnement plus sain.
Résoudre les problèmes des agriculteurs, reliés aux déchets de plastique, nous enthousiasme. Ce faisant, nous créons des emplois tout en respectant la viabilité écologique dans notre processus. Nous visons toujours l’offre d’un service économiquement abordable. En effet, avec le temps, l’utilisation de contenu recyclé pourrait être moins coûteuse que l’extraction de ressources brutes du sol pour fabriquer du neuf, » de dire Barry Friesen.
Bien que le travail d’AgriRÉCUP engage l’ensemble de la chaîne de valeur, y compris ses membres, Barry Friesen applaudit également l’engagement des communautés agricoles et conclut : « Elles veulent laisser leurs terres dans un état aussi bon, voire meilleur, qu’à leur arrivée.
Nous ne reconnaissons pas suffisamment le fait que les agriculteurs travaillent de la manière la plus durable possible pour mettre de la nourriture sur nos tables. »