Le recyclage en agriculture, une histoire d’innovation

30 novembre 2024

Le recyclage en agriculture, une histoire d’innovation
Globe and MailTraduction pour AgriRÉCUP

Comme aliment fermenté, l’ensilage présente une grande valeur pour le bétail. Le plastique favorise la fermentation. Il protège et préserve la qualité de l’aliment. Le recyclage des plastiques d’ensilage et des couvertures de silos fosses représente un exemple de l’éventail croissant d’options qu’AgriRÉCUP offre aux agriculteurs pour gérer des outils essentiels arrivés à leur fin de vie utile.

Les agriculteurs canadiens retirent une fierté de produire des denrées alimentaires pour le monde entier. Pour ce faire, ils utilisent de nombreux produits spécialisés à base de plastique. Par exemple, les plastiques servent à stocker les céréales. Ils servent aussi à collecter, à protéger et à fermenter le foin. Ils contribuent au maintien de l’humidité et à l’élimination des mauvaises herbes dans le sol. Ils jouent un rôle de premier plan dans la collecte de l’eau d’érable.

Toutes ces fonctions génèrent des déchets de plastique (matériaux d’emballage, ficelles, films spéciaux, contenants, tubes et autres). Leur élimination sécuritaire nécessite un effort de plus en plus important de la part des producteurs et des distributeurs de ces articles. Grâce à un organisme à but non lucratif AgriRÉCUP de gestion de l’environnement, en collaboration avec des agences partenaires, des solutions de recyclage et de récupération existent. Elles évitent l’envoi aux sites d’enfouissement de ces outils de production et d’entreposage des récoltes.

« En agriculture, nous jouons le rôle qu’occupe le bac bleu chez les citadins », déclare Barry Friesen, directeur général d’AgriRÉCUP. De son siège social à Etobicoke, l’organisme exerce ses activités dans tout le Canada. Comme « organisme de gestion reconnu », AgriRÉCUP supervise le recyclage des plastiques agricoles. Elle rassemble aussi les produits chimiques obsolètes et les médicaments pour animaux afin de les éliminer en toute sécurité.

Maintenant, les programmes soutenus par le gouvernement rendent de plus en plus obligatoires ces efforts auparavant volontaires. Quelques exemples illustrent bien la démarche : la Saskatchewan avec les sacs-silos à grains, le Manitoba avec les sacs-silos à grains et la ficelle, l’Île-du-Prince-Édouard avec les sacs de fertilisants, les balles et les emballages d’ensilage. L’an dernier, le Québec a introduit le programme de recyclage agricole le plus complet du pays. L’industrie promeut également de moyens novateurs afin de collecter les matériaux à base de plastique pour les transformer en nouveaux produits.

« En agriculture, le recyclage traduit l’histoire d’une innovation, » affirme Barry Friesen. Par exemple, il peut s’agir du défi de recycler un sac-silo à grains pour entreposer les céréales. Il peut mesurer de 60 à 150 mètres de long et peser au minimum 150 kilogrammes lorsqu’il est vide.

Barry Friesen précise : « Les agriculteurs peuvent trouver de nouveaux moyens de promouvoir la durabilité. Ils savent qu’ils contribuent à un environnement plus propre.  S’il existe un programme, les agriculteurs l’utiliseront pour rapporter leurs plastiques. »

Comme directeur général, il conclut : « Chaque nouveau programme a suscité un besoin de techniques novatrices, en particulier au Québec. Dans cette province, AgriRÉCUP, le pendant québécois de Cleanfarms, prend les devants pour faire le travail. »

Directrice d’AgriRÉCUP pour l’est du Canada, Christine Lajeunesse indique que le programme québécois a permis de collecter plus de 3 000 tonnes de matériaux au cours de la première année.

De son bureau à Saint-Bruno-de-Montarville, elle déclare : « Dans le passé, une grande partie de ces déchets aurait pris le chemin d’un site d’enfouissement. » Des points de collecte, mis en place dans toute la province, permettent aux agriculteurs d’y déposer leurs plastiques. De là, ils prendront le chemin vers une entreprise de recyclage. Celle-ci les déchiquette, les nettoie et les transforme en granules. Ces derniers serviront à fabriquer des produits allant des pièces pour voitures aux drains agricoles.

D’un autre côté, Christine Lajeunesse souligne la collecte, l’an dernier, de 574 tonnes de tubulures utilisées en acériculture. Ce chiffre augmente. Dans les érablières, ces tuyaux en polyéthylène teinté bleu affichent une durée de vie allant de dix à quinze ans. Cela signifie que les producteurs de sirop remplacent environ 3 000 tonnes de tubulures annuellement.

Dans le cadre d’un de ses nouveaux programmes de recyclage, AgriRÉCUP soutient des entreprises qui embauchent des travailleurs  ayant des besoins particuliers afin qu’elles réintègrent le marché du travail. Leur travail consiste à trier le plastique avant qu’il devienne des granules qui seront transformés en nouvelles matières plastiques.

Christine Lajeunesse signale qu’AgriRÉCUP travaille également sur un projet d’économie circulaire. Dans ce cas, les déchets plastiques, comme les sacs-silos à grains, peuvent être transformés en nouveaux produits par des entreprises locales.

Dans de nombreux cas, un écofrais s’ajoute au prix des produits à l’achat, afin de couvrir le coût de leur recyclage, de préciser Barry Friesen. Arrivés à leur fin de vie utile, les produits peuvent être apportés aux points de dépôt pour être recyclés ou éliminés en toute sécurité, sans frais supplémentaires.

Ces programmes de responsabilité élargie des producteurs confèrent un rôle plus formel à l’industrie agricole. Ils garantissent une participation plus large, augmentent le financement, élargissent l’accès aux agriculteurs, offrent de nouvelles solutions et uniformisent les règles du jeu, ajoute-t-il.

« Les agriculteurs peuvent trouver de nouveaux moyens de promouvoir la durabilité et savoir qu’ils contribuent à un environnement plus propre. S’il existe un programme, les agriculteurs l’utiliseront pour rapporter leurs plastiques, » de dire Barry Friesen. Il croit qu’à l’avenir, le recyclage agricole sera exigé partout.

Article publicitaire produit par Randall Anthony Communications. La rédaction du Globe n’a pas été impliquée.